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CHAPITRE 26 - ALORS ARRÊTE ! ARRÊTE TA PUTAIN DE PARANOÏA !

CHAPITRE 26 - ALORS ARRÊTE ! ARRÊTE TA PUTAIN DE PARANOÏA !CHAPITRE 26 - ALORS ARRÊTE ! ARRÊTE TA PUTAIN DE PARANOÏA !
 
 
Je ne sais pas ce que je faisais là, à courir, le corps trempé sous une pluie torrentielle dans l'obscurité qui venait de faire surface. Je n'avais même pas de chaussures, laissant mes pieds se frigorifier toujours un peu plus dans les flaques que je rencontrais à chacune de mes foulées. L'air glacial venait me frapper de pleins fouets mais je ne m'arrêtais pas, parcourant les rues, le souffle coupé. Je me laissais guider par mon instinct. Un instinct qui me conduisait là où secrètement, au plus profond de moi, je ressentais le besoin d'être. Des flashs me revenaient violemment en tête. Mon père me suppliant de sortir de ma chambre, me suppliant de lui parler, la voix brisée. Je m'y étais réfugiée après l'avoir trouvée dans la cuisine, les mots me perdant. Je ne voulais pas y croire. Mon père qui revenait, Morgan qui partait. J'avais reçue cette nouvelle comme une claque dans la figure. Durant ces trois dernières années, il ne m'était jamais venu en tête l'idée qu'un tel jour puisse arriver. Me retirer Morgan me provoquait la même sensation qu'un poignard que l'on m'enfonçait dans le c½ur. Me redonner mon père ne faisait que remuer ce dernier dans la plaie, une plaie déjà bien ouverte de par ses agissements envers sa petite fille, envers sa chair qu'il avait lâchement abandonné, par peur. Mes larmes coulaient sans retenu, disparaissant sous les gouttes de pluie qui inondaient mon visage. 

Mes pas ralentissaient tandis que je me demandais toujours ce que je faisais là. Pourquoi avoir choisi cet endroit ? Pourquoi ici et pas ailleurs ? Qu'est-ce qu'il m'était passé par la tête ? Je poussais une dernière fois sur mes jambes pour me réfugier sous l'entrée de l'immeuble qui me faisait maintenant face. Repliée en deux, les mains sur les genoux, je reprenais mon souffle, mes cheveux dégoulinants venant me coller au visage et m'arrachant des frissons. Mon regard se portait vers le petit interphone plaqué au mur, je m'y approchais ensuite, les mains tremblantes. Faisant défiler les noms sous mes yeux, mon doigt s'arrêtait sur celui que je ne connaissais que trop bien. Celui chez qui, dans un acte irréfléchi et désespéré je m'étais rendue. J'avais le doigt bloqué sur le petit bouton d'appel, mon c½ur me disait d'appuyer, que c'était le mieux à faire. Ma tête elle, me soufflait que c'était inutile, que je ne serais pas la bienvenue ici. Échappant un sanglot, je laissais lourdement retomber mon bras contre mon corps, abandonnant l'idée de lui signaler ma présence. À  quoi bon de toute façon ? Je n'avais rien à lui dire. Il n'allait sûrement pas apprécier que j'arrive à l'improviste sans vraiment savoir pourquoi. Inutile. C'était inutile. 

Je me laissais glisser le long du mur, me recroquevillant au sol tout en fermant les yeux. Qu'est-ce que je faisais là ? J'étais frigorifiée, pieds-nus, vêtue d'un petit pull en laine maintenant tout trempé. Je devais avoir l'air pitoyable, tremblant de tout mon être, la fatigue me menaçant de m'effondrer à tout instant. Je me sentais seule, si seule et perdue. Le voyage en Angleterre me paraissait maintenant beaucoup plus plaisant que l'instant présent, qui lui, était un doux supplice. Je relevais doucement la tête, une partie de mon visage toujours caché par mes bras. Des passants marchaient sans même me jeter un regard. Les seuls qui osaient le faire le détournaient aussitôt, pensant sûrement que j'étais une sans-abri qui allait leur réclamer quelque chose. D'autres encore, avaient un regard interrogatif, voir méchant. Tous ces gens, je les voyais, ils me jugeaient, ils complotaient contre moi. Un bruit attirait soudainement mon attention. C'était comme des tapements sur le sol, une forte respiration, de légers jappements. Je fronçais les sourcils avant de voir arriver en trombe devant moi un immense chien noir. Un chien qui ne m'était malheureusement pas inconnu.

- Qu'est-ce que... Fit une voix rauque.

Je laissais mes yeux glisser sur la laisse qui le retenait, tombant alors sur une main gantée de noir. Mon c½ur palpitait, mon ventre se nouait. Je continuais mon chemin le long du bras, atterrissant sur un visage recouvert d'une capuche. Des mèches rouges y dépassaient, cachant des yeux emplis de stupéfaction. Démon s'était approché de moi pour me renifler, remuant légèrement de la queue. Castiel, lui, n'avait pas bougé d'un pouce, comme figé. Je levais mes yeux sur lui, des yeux vides, sans émotions. 

- Lolita ... ? Mais qu'est-ce que tu fais là ? Lança-t-il, abasourdi.

Ma bouche s'entrouvrait, pourtant, aucun son n'en sortait, comme si ma voix était bloquée. Et à vrai dire, je ne savais pas moi-même ce qui m'avait poussé à me réfugier ici. Je me sentais bête, honteuse, mais surtout des plus pitoyables. Son regard virait sur mes pieds que j'essayais tant bien que mal de cacher, me pinçant les lèvres, prise d'un soudain mal-être. Ne me regarde pas comme ça, je t'en supplie... Ses sourcils se fronçaient alors qu'il faisait un pas vers moi.

- Qu'est-ce que t'as fait de tes chaussures ? J'peux savoir ce qui se passe ? Demanda-t-il, n'en croyant pas ses yeux.

J'étais incapable d'émettre le moindre son. Il soufflait devant mon silence tout en se pinçant l'arête du nez, puis, il ouvrit la porte d'entrée où Démon se précipitait. Il se tournait alors vers moi, comme s'il attendait que je fasse quelque chose. 

- Ne reste pas ici, entre. Fit-il alors.

Je me levais, hésitante, tout en entrant dans le hall où je le suivais jusqu'au deuxième étage. Il poussait la porte d'entrée en silence, sa main posée sur mon dos m'incitant à pénétrer dans son appartement me provoquait un énième frisson. Il ne fallut que quelques secondes pour qu'une douce chaleur m'envahisse le corps dès l'instant où j'arrivais dans son petit salon. La pièce était tout aussi chaleureuse que la première fois que je m'y étais trouvée. Je me tournais finalement vers lui, attendant qu'il retire sa veste. 

- Je... Je ne veux pas déranger. Avouais-je d'une petite voix.
- Ça va. Assis-toi je vais te chercher une serviette. Fit-il en me rejoignant dans le salon, s'ébouriffant les cheveux aplatis par sa capuche. 

Je m'exécutais en silence, prenant place le petit canapé noir. Une porte s'ouvrait soudainement derrière moi alors qu'il s'apprêtait à y entrer. Je me retournais par curiosité, de la buée sortait de la pièce que je devinais être la salle de bain. Plissant les yeux, je distinguais une fine silhouette apparaître peu à peu. Castiel soufflait avant de poser ses poings sur ses hanches, me laissant voir entièrement cette silhouette. Mes yeux s'ouvraient de stupéfaction devant cette fille qui venait de sortir de la pièce, seulement vêtue d'une petite serviette enroulée autour de son corps. Ses cheveux humides et blonds lui retombaient en cascade dans le dos. Un petit pincement vint me serrer le c½ur. Qui était-elle ? Mon pouls s'accélérait soudainement. Je n'aimais pas ça, je n'aimais pas ça du tout. Et si elle était là pour m'espionner ? Pour lire tout au fond de mes pensées ? 

- T'étais obligé de sortir à moitié à poil ? Je t'ai mis des fringues sèches sur le lavabo, tu les as pas vus ? Lança Castiel d'un air blasé.
- Oh pas de chichis entre nous Cast' ! C'est pas comme si j'allais malencontreusement laisser tomber cette petite serviette ! Répondit-elle d'une voix taquine avant de le contourner, se dirigeant dangereusement du canapé où je me trouvais.
- Cynthia va te saper ! Fit-il, quelque peu agacé. 

Mon c½ur s'accélérait quand elle m'aperçut enfin. Je la regardais, sourcils froncés, tandis qu'elle rehaussait les siens qui étaient parfaitement dessinés, de magnifiques yeux bleu lagon reflétant soudainement la surprise. 

- Oh je... Je savais pas que t'avais invité quelqu'un ! S'exclama-t-elle suivi d'un petit rire gêné.Je suis Cynthia et toi ? 

Je détournais le regard, comme pour lui empêcher de lire au travers moi. Qui sait, elle pourrait voir que je me méfie d'elle. 

- Lolita. Soufflais-je sur mes gardes. 
- Cynthia... Ajouta Castiel d'exaspération.
- Oui, oui ! Je vais m'habiller ! S'écria-t-elle avant de se précipiter dans la salle de bain.  

Je me remettais droite, complètement perdue. Qui était-elle bon sang ? Ils devaient être très proches pour qu'elle ose se montrer en petite serviette sans aucune gêne. Je déglutis, m'imaginant tous les scénarios possibles comme les plus improbables. Et s'il s'était douté que je viendrais ici ? Il l'aurait alors fait venir pour épier mes moindres faits et gestes, mes moindres pensées, pour ensuite aller lui raconter. Je soufflais, désespérée. 

- Tiens, prends-ça pour te sécher. Je t'ai mis un pull sur mon lit, va te changer. Fit-il doucement en me tendant une serviette blanche.

Je relevais le visage, croisant son regard. Je le sentais préoccupé, anxieux. Se doutait-il que je méfiais de quelque chose ? Je le remerciais vaguement avant d'entrer dans sa chambre où seule la lune me permettait de voir quelque chose. Une douce odeur y émanait. Son odeur. Je retirais mon pull imbibé d'eau avant de m'approcher de son lit. Sa valise était au pied de celui-ci, entrouverte et des vêtements en sortant de tous les côtés. Il n'avait même pas pris le temps de la ranger. Je m'emparais du haut qu'il m'avait sorti, c'était un grand pull en laine noire. Ce dernier me tombait sur les genoux une fois enfilé, mes bras ballants dans des manches deux fois trop longues. Je ramenais ces dernières vers mon visage, inhalant cette douce odeur qui était incrustée. Cette odeur qui le suivait partout, prenante et enivrante. Je soufflais de bien-être avant de retirer mon jean qui me collait à la peau et me laissait une désagréable sensation avant de finalement sortir de la chambre, m'essuyant les cheveux avec la serviette. Des rires étouffés me parvenaient jusqu'aux oreilles alors que je m'approchais timidement du salon. Ils étaient là, sur le canapé à rire comme des complices, une bière à la main. Est-ce qu'ils riaient de moi ? Avait-elle réussie à lire dans mes pensées et tout lui raconter ? Pourquoi paraissait-il si heureux ? Je me sentais soudainement de trop, interférant dans leur petite vie où je n'avais pas ma place. Pourquoi cette vue me pinçait le c½ur ? Pourquoi j'avais cette boule dans l'estomac en le voyant si enjoué face à cette Cynthia ? Il s'approchait soudainement d'elle avant de lui extirper une cigarette de la bouche, la coinçant entre ses lèvres tout en prenant une taffe à son tour.

- Fume pas tout putain, ça coûte cher ces bêtes-là ! Ricana-t-elle en lui donnant une tape sur l'épaule à laquelle il répondit en pouffant.
- C'est pour le paquet que tu m'as volé un jour, souviens-toi.
- T'as quand même accusé tout tes potes avant de trouver que c'était moi ! Surtout que je les fumais devant toi, faut le faire quand même ! Le taquina-t-elle.
- T'es con... Rit-il avant de lever ses yeux vers moi.

Son expression si enjouée disparaissait pour laisser place à une petite mine, semblant préoccupé. J'aurais voulue me faire toute petite, me cacher. Mon dieu, je me sentais si mal à l'aise. Cynthia se tournait à son tour, me détaillant des pieds à la tête avec un petit sourire attendri. Elle se décalait vivement d'une place sur le canapé avant de tapoter sur celle d'à côté, m'incitant à m'asseoir. Inutile de jouer un rôle avec moi... Je m'y installais à contre c½ur tandis que Castiel se levait pour partir en direction de la cuisine. Je portais discrètement mon attention sur la jolie blonde qui buvait tranquillement sa bière, assise en tailleur à mes côtés. C'était interdit d'être dotée d'une telle beauté... Ça devait être fait exprès pour m'intimider et ainsi déceler toute faille en moi. Son visage était fin, doux. Elle portait un t-shirt de Castiel qui laissait découvrir d'innombrables tatouages sur ses bras ainsi que quelques-uns qui ressortaient du col, se glissant le long de son cou. Cette dernière devait sûrement remarquer que je la détaillais puisqu'elle posait ses yeux dans les miens, me perçant d'un regard bleu intense avec un fin sourire. Je n'aimais pas ça, on aurait dit qu'elle essayait de lire en moi, comme si elle voulait entendre mes pensées, comme si elle pouvait les entendre. C'était comme si j'hurlais ces dernières à haute voix, les partageant malgré moi avec tout le monde. Je fronçais les sourcils avant de détourner nerveusement la tête, tombant nez à nez avec une tasse fumante. Je relevais le visage, stupéfaite. Il avait encore cette expression indéchiffrable sur la figure. Je prenais cette dernière en silence tandis qu'il allait se rasseoir à côté d'elle, entamant une énième discussion. Je portais la tasse à mes lèvres, buvant le chocolat qu'il venait de me préparer, leurs voix toujours aussi enjouées s'élançant dans mes oreilles. J'avais  l'impression d'être de trop, voir même de ne pas exister, toujours avec mille et une questions en tête concernant cette fille qui riait de bon c½ur. Qui était si tactile. Qui était si... parfaite. 

- Et toi Lolita ?

J'échappais un sursaut avant de me tourner vers cette jolie voix qui venait de m'interpeller.

- Pardon ? Balbutiais-je tandis que Cynthia me fixait en souriant.
- Ta pire expérience au lit ? Rit-elle, impatiente d'avoir une réponse.

La gorgée de chocolat qui s'écoulait dans ma gorge me revenait subitement en bouche, me provoquant un petit étouffement suite à sa question. Un second rire mélodieux s'échappait de sa bouche tandis que je virais au rouge, mes yeux s'écarquillant.

- Pour l'instant le gagnant est Castiel avec cette fois où il m'a...
- Cynthia... La coupa-t-il, la fixant d'un air menaçant.  
- Faut pas avoir honte ! Ça m'a bien fait rire sur le coup tu sais ! S'esclaffa-t-elle. 
- Arrête... Souffla-t-il entre ses dents.

Mes yeux qui fixaient la tasse étaient vides. Une vague de mal-être m'envahissait. Je déglutis silencieusement, me questionnant sur la relation qu'il entretenait avec elle. Une ambiance pesante était soudainement tombée entre nous. Cynthia qui avait ressenti le malaise frappait dans ses mains d'un air décidé.

- Bon ! Et si on commandait des pizzas ! Lança-t-elle tout sourire avant de se lever. Je m'occupe de tout ! Ajouta-t-elle finalement avant de s'éclipser pour téléphoner.

L'ambiance pesante semblait s'être multipliée par dix une fois cette dernière ayant quittée le salon. Je n'osais plus bouger, même plus respirer. Je sentais le regard de Castiel s'appuyer sur moi, me figeant sur place. Des images me venaient en tête, lui et cette fille s'adonnant à des plaisirs charnels, des images que j'essayais de chasser le plus rapidement de mon esprit, me donnant la nausée. J'entendais ce dernier se frotter le visage avant de se lever du canapé, ses pas se dirigeant vers la cuisine.  Je soufflais silencieusement, pestant contre moi-même d'être venue ici. Je n'aurais jamais dû. Cette soirée était épouvantable. Mes pensées se portaient alors vers Morgan et mon père qui devaient mourir d'inquiétude, partant à ma recherche sous cette pluie qui n'en finissait plus. Je posais la tasse sur la table avant de me prendre le visage entre les mains. Je me sentais honteuse de leur faire subir tout ça. Je n'avais même pas pris le temps de prendre mon portable pour pouvoir avertir Morgan qu'il n'avait pas de raisons de s'inquiéter. Je suis si stupide, si conne.

- Il devrait arriver dans vingt minutes ! S'écria Cynthia avant de s'affaler à mes côtés. Dis, je suis désolée si je t'ai brusquée tout à l'heure. Je suis assez ouverte sur ce genre de discussions et j'oublie parfois que ce n'est peut-être pas le cas de tout le monde. Après tout, on se connaît pas, c'est normal ! Ajouta-t-elle en souriant. 

Arrête ça tout de suite... N'essaie pas de faire la gentille avec moi, tu ne soutireras aucune information de ma part. Je lui répondis par un semblant de sourire avant de reporter mon attention sur le sol qui me paraissait soudainement très intéressant. Je ne devais pas laisser mes sales pensées m'envahirent, elle pourrait les entendre et s'en servir contre moi. Les pas de Castiel résonnèrent jusqu'à moi tandis que ce dernier venait prendre de nouveau place sur le canapé en silence. Les discussions reprirent de plus belle entre les deux acolytes, mais Castiel semblait avoir perdu son engouement si présent en début de soirée. Je les écoutais d'une oreille, essayant de lutter contre le sommeil qui m'envahissait. Je serais des plus vulnérable si je m'endormais. Mais je ne pouvais plus, j'étais morte de fatigue. Tant pis...

CHAPITRE 26 - ALORS ARRÊTE ! ARRÊTE TA PUTAIN DE PARANOÏA !
 
 
Je me réveillais en sursaut, le front en sueur et le c½ur battant la chamade. Je balayais la pièce des yeux d'un air affolé. Je ne reconnaissais rien. Ce n'était pas mon lit, ce n'était pas ma chambre. Le réveil posé sur la petite table noir affichait quatre heures quinze. Qu'est-ce que je faisais là ? Je reportais mon attention sur ce qui m'entouraient, plissant des yeux pour essayer de voir au travers l'obscurité. La panique s'emparait de moi, j'étais seule dans un grand lit double, recouverte d'une couette noire. Des vêtements étaient éparpillés un peu partout dans la pièce, une pièce recouverte de posters en tous genres. Une guitare acoustique attirait mon attention tandis que mes inquiétudes se dissipaient quand des bribes de la soirée me vinrent à l'esprit. Je me souvenais m'être endormie dans le canapé, chez Castiel, après m'être enfuie de chez moi. Je posais une main sur mon front tout en soufflant, comme pour me remettre les idées en place.
Je me frottais alors les yeux avant de m'extirper de la couette et poser mes pieds à terre. Je sortais de sa chambre, la tête encore dans le brouillard. Un silence de mort régnait dans l'appartement. Était-il là ? Je m'approchais à pas de loup du canapé où étaient éparpillées des cadavres de bouteilles avant de me pencher au-dessus.

Mon c½ur fit un bond. La vue qui s'offrait à moi me retournait l'estomac. Alors ce n'était pas un rêve... La jolie blonde qui était apparue dans ma tête était bel et bien ici, blottie tout contre  lui, un bras ballant sur son torse couvert d'un marcel noir. Quant à Castiel, il dormait paisiblement, un bras posé sur son front et l'autre tendu dans le vide. Une boule se formait dans ma gorge quand des images de ce dernier posant ses lèvres sur les miennes me revenaient à l'esprit. S'était-il moqué de moi ? Était-ce sans importance pour lui ? Ma vue se brouillait à la seconde où ces idées vinrent me traverser l'esprit. Il était clair que cette fille ne pouvait pas être qu'une simple amie. Ma main se portait à mes lèvres tremblantes, étouffant un sanglot. Je savais bien qu'il n'avait fait que m'embrasser, mais je me sentais trahie, prise pour une idiote, bête de m'être sentie un petit peu plus importante pour lui. Qui sait, il faisait sûrement la même chose avec elle. Il avait même fait plus... Et qui sait, cette fille était peut-être même sa copine ? Ça ne faisait aucun doute. Sinon, pourquoi elle se serait trouvée à moitié nue chez lui ? Pourquoi elle aurait presque parlée d'une de ses expériences au lit avec lui ? Pourquoi ils seraient en train de dormir ensemble en ce moment même ? Il aurait alors joué avec moi. Tout expliquerait la présence de Cynthia hier. J'en suis persuadée, il se doutait que j'allais venir, il se doutait que ses baisers auraient provoqué quelque chose chez moi. Il aurait alors demandée à sa copine d'essayer d'en savoir plus sur moi, sur mes faiblesses afin de les utiliser à sa guise. Mes mains moites cramponnèrent le bas de son pull qui me recouvrait le corps. Non mais qu'est-ce que j'avais en tête ? Comment j'ai pu me laisser avoir aussi facilement...

Je n'avais plus rien à faire ici. Je devais rentrer chez moi. Je m'éloignais du canapé, me dirigeant vers la porte d'entrée en enjambant Démon qui jonchait sur le sol. Arrivée devant celle-ci, j'essuyais mes yeux humides d'un revers de manche. Je ne pouvais pas m'empêcher de penser à ça. Pourquoi ça faisait aussi mal ? Pourquoi je sentais ma confiance envers lui se briser en milles morceaux ? Une confiance qui m'était si difficile à donner. Je m'étais confiée à lui, au point de lui avouer ma plus grande faiblesse, au point de lui accorder mes premiers baisers. Mais Lolita, deux baisers, ce n'est rien, rien du tout. N'est-ce pas ? Pourquoi je me prenais autant la tête pour ça ? Dites-le moi. Ma main se levait vers le verrou quand un poing vint se plaquer contre la porte, m'échappant un sursaut. Ce dernier se crispait, faisant ressortir les muscles du bras qui s'élançait devant mes yeux. Un souffle chaud venait me caresser la joue, me figeant sur place. 

- Tu pensais vraiment partir comme une voleuse ? Souffla une voix rauque dans mon oreille.

Ma tête se tournait d'une lenteur déconcertante vers le détenteur de cette voix. Je croisais alors ses yeux gris qui me fixaient intensément derrière des mèches rouges qui lui retombaient sur le front. Mon regard se glissait plus bas, tombant sur son torse qui était tout aussi contracté, dévoilant une imposante musculature au travers de son marcel. Seul le bruit de sa lourde respiration cassait le silence de la pièce. Je déglutis, remontant mes yeux sur son visage qui était fermé. 

- Laisse-moi partir... Murmurais-je, troublée par sa présence.
- Non. Répondit-il simplement.
- Laisse-moi partir Castiel. Répétais-je.
- Retourne te coucher Lolita. Murmura-t-il à son tour, son visage n'ayant pas bougé d'un millimètre. 
- Je dois par...
- Ne m'oblige pas à employer la manière forte. Me coupa-t-il, soufflant près de mon visage.
- Cas...
- Pourquoi tu t'apprêtais à partir sans prévenir ? Me coupa-t-il à nouveau de façon autoritaire. 

Je le fixais, le stress surgissant en moi. Pourquoi me paraissait-il si froid ? À quoi jouait-il ? Se moquait-il encore de moi ? Mes sourcils se fronçaient légèrement alors que j'appuyais son regard.

- Je... Je ne veux pas être prise pour une idiote. Soufflais-je, la voix trahissant une anxiété grandissante.

Sans comprendre comment, je me retrouvais plaquée contre le mur, son corps collé au mien et sa main immobilisée près de ma tête. Le visage à quelques centimètres du mien, je pouvais voir sa mâchoire se contracter tandis que son regard se faisait ferme sur moi. Encore chamboulée par ce qu'il venait de se passer, j'essayais de calmer ma respiration qui s'était emballée sur le coup de la surprise. Mon c½ur battait à cent à l'heure, prêt à sortir de ma poitrine d'un moment à l'autre. 

- Putain... Je vais finir par être cinglé. Soupira-t-il en baissant la tête, laissant ses cheveux retombés devant mes yeux. Retourne te coucher, s'il te plaît... Je te ramènerais demain. 

Il reculait alors d'un pas, me laissant la liberté de partir. J'étais clouée sur place, ne sachant que dire. Qu'est-ce qu'il se passait chez lui ? Pourquoi un tel comportement ? Je ne m'éternisais pas et m'éloignais de lui. Ne me laissant pas le choix, je regagnais sa chambre en ayant le ventre noué. Je me laissais finalement tomber sur le lit, m'emmitouflant dans la couette avant de faire face au mur. Le silence était pesant. Je me repassais la scène dans la tête, me laissant peu à peu envahir par les émotions. J'étouffais un sanglot dans la manche de son pull, sentant peu à peu mes larmes couler et retomber sur son oreiller. Les secousses de mes pleurs faisaient trembler le lit. La boule grandissant dans ma gorge me faisait mal. Je ne comprenais plus rien. C'était le trou noir dans ma tête. J'étais perdue. Pourquoi il se comportait de la sorte avec moi ? Pourquoi était-il aussi imprévisible ?  Je n'aurais jamais pensée redire ça un jour mais il m'avait fait peur... J'ai eu peur... 
Je plaquais ma main sur ma bouche, retenant un sanglot dès l'instant où la couette se mit à bouger à mes côtés, suivit d'un léger affaissement du matelas. Puis, un souffle. Un seul et unique souffle cassant l'ambiance trop lourde qui régnait dans la chambre. Je n'osais plus bouger, plus émettre le moindre son.

- Tourne-toi. Souffla-t-il près de mon oreille.

Un frisson me parcourut le corps malgré la chaleur que me procurait la couette. Je ne voulais pas. Je ne voulais pas croiser une nouvelle fois ce regard si froid, si perçant. Je déglutis avant de secouer négativement la tête, lui provoquant un bruyant soupir.

- Je veux rentrer chez moi... Murmurais-je, la gorge nouée.
- Pas avant que tu me dises ce qu'il t'arrive. Lâcha-t-il, déterminé à avoir des réponses.
- Laisse-moi rentrer... Fis-je, les larmes menaçant de couler à nouveau.

Je sentais alors le matelas bouger à mes côtés. Allait-il me laisser partir ? Mon corps se raidit quand une main vint se plaquer à côté mon visage, je tournais brusquement la tête, tombant nez à nez avec ce regard gris, crispé. Des mèches de sa chevelure me retombaient sur le front, ses bras étaient de part et d'autre de mon corps, m'empêchant de partir. Il se faisait imposant, intimidant. Quant à moi je le fixais, interdite. Le c½ur sur le point d'exploser. Qu'est-ce qu'il allait faire ? Pourquoi il me regardait comme ça ? 

- Je t'ai dit de ne pas m'obliger à employer la manière forte. Souffla-t-il, menaçant. Qu'est-ce que tu faisais en bas de chez moi dans cet état ? Lança-t-il en haussant le ton.

Je sursautais, surprise du timbre de sa voix. Ses sourcils étaient froncés, un rictus énervé se formait au coin de ses lèvres. Mon c½ur s'emballait face à cet homme que je ne reconnaissais plus. Où était rendu le Castiel attentif et tendre du voyage ? Où était-il ? 

- Tu me fais peur Castiel... Gémis-je tandis que ma vue se brouillait de larmes.

Je crus voir une ombre passer subitement dans son regard. Ce dernier s'assombrit, comme si toute colère avait disparu, comme s'il se rendait compte de son soudain comportement. Des secondes de silence défilèrent sans qu'aucun de nous ne bouge, le temps semblait s'être arrêté. Les palpitations de mon c½ur se calmaient peu à peu tandis que son corps s'écartait du mien. Il se mit debout, faisant les cent pas dans sa chambre tout en se prenant la tête entre les mains. Il semblait désemparé, perdu. Je m'assis sur le lit, l'observant, silencieuse. Il s'arrêtait net au milieu de la pièce, se tournant finalement vers moi. 

- J'ai passé toute la soirée... toute la soirée à me demander ce qui pouvait bien t'être arrivée pour que tu sois dans cet état ! Lança-t-il sèchement, se cramponnant nerveusement le crâne d'une main. J'allais devenir cinglé quand je voyais que tu restais silencieuse ! Putain mais qu'est-ce qui s'est passé ? Finit-il en haussant le ton.

Je détournais le regard, une boule se formant dans mon estomac. Comment lui dire ? J'étais incapable de formuler la moindre phrase. Incapable de m'expliquer face à lui, la crainte prenant le dessus. Comment allait-il réagir, lui qui était si imprévisible ?

- Je... Fis-je d'une petite voix, perdant toute confiance en moi. Je me suis enfuie de chez moi...
- Enfuie de chez toi ? Qu'est-ce que tu fuyais au juste ? Demanda-t-il en fronçant les sourcils.
- Mon père... Soufflais-je, baissant la tête d'embarras. 
- Ton père ? Répéta-t-il, n'en croyant pas ses oreilles. C'est à cause de ton père que t'étais à deux doigts de crever de froid en te trimbalant pieds-nus sous une tempête en pleine nuit ? Mais t'es complètement inconsciente ma parole ! Me chambra-t-il. 

Je subissais ses réprimandes, n'osant pas lever mes yeux sur lui. Je me sentais si honteuse. Je l'entendais souffler, se frotter le visage ou encore marcher nerveusement dans sa chambre. J'aurais voulue disparaître, m'enfermer à double tour et me cacher dans mon lit. Je n'avais jamais vu Castiel dans un tel état, aussi à cran, par ma faute... 

- Ok, bon... Souffla-t-il en se pinçant l'arête du nez comme pour se contenir. On verra ça plus tard. Maintenant, tu peux me dire pourquoi tu t'apprêtais à partir à cette heure-là et dans cette tenue ? Ajouta-t-il en plantant son regard sur moi.

Je levais le mien à mon tour. Son expression me glaçait le sang, il était si imposant, debout devant moi, me toisant du haut de son mètre quatre-vingts. Je me sentais si vulnérable, si impuissante. 

- Alors ? Insista-t-il.

L'image de cette fille me revint alors en tête. Cette fille vêtue d'une petite serviette, ou encore celle blottie tout contre lui. Des milliers de pensées fusèrent dans mon esprit. L'idée que Castiel ait pu se moquer de moi, qu'il ait pu jouer avec moi, qu'il ait pu me manipuler en utilisant sa préposée copine pour m'espionner. Une pointe vint me serrer le c½ur. Je ne devais pas me laisser abattre. 

- Tu as joué avec moi... Marmonnais-je, baissant le regard.
- Quoi ? J'ai quoi ? Railla-t-il en fronçant les sourcils.

Relevant la tête, je croisais son regard. Ma gorge se serrait, j'avais tellement mal. Pourquoi j'avais été si naïve ? Pourquoi avoir crue qu'un garçon comme lui s'intéresserait à une fille comme moi ? Je retins mes sanglots avant de m'extirper de la couette et me lever d'un bond afin de me retrouver face à lui, poings serrés.

- Depuis le début ! Depuis le début tu te fous de moi ! Tout ce que tu m'as dit, tu n'y pensais pas une seconde ! M'écriais-je, ma vue se brouillant peu à peu.

Sa bouche entrouverte, ses yeux plissés. Son visage reflétait toute l'incompréhension qu'il éprouvait. Il se passait les mains dans les cheveux, me regardant d'un air ahuri. 

- C'est quoi ces conneries ? Qu'est-ce que tu racontes ? Lança-t-il, effaré.
- Je sais ce que tu fais ! Je sais à quoi tu joues ! Criais-je d'une voix brisée.
- Je comprends rien putain ! Tu vas me dire ce qui se passe ? Renchérit-il plus fortement. 
- Je t'ai fait confiance, je t'ai tout confiée ! 
- Écoute, si j'ai fait un truc de mal dis-le moi parce que là je comprends rien !
- Tu m'as prise pour une idiote ! Lançais-je tandis que des larmes venaient couler sur mes joues. T'as tout fait pour savoir des choses sur moi ! T'as même été jusqu'à me faire croire que j'étais quelqu'un d'importante pour toi ! Et maintenant tu fais venir cette fille pour m'espionner, afin de me faire encore plus de mal ! T'as jamais été sincère avec moi !

Il s'approchait de moi à vive allure avant de me toiser d'un regard foudroyant, me provoquant des sueurs froides. Mes sanglots s'intensifiaient, devenant aussi bruyants que sa lourde respiration qui s'élançait dans la pièce.

- Pas sincère ? Tu te fous de ma gueule là ? Siffla-t-il entre ses dents tandis qu'il me pointait du doigt d'un air menaçant. Tu veux que je te dise ce que j'ai ressenti en te voyant par terre devant chez moi ? Tu veux qu'on compte ensemble les bouteilles que je me suis enfilé en essayant de comprendre un putain de truc de ce qui se passait ? Ou peut-être que t'aimerais savoir tout ce qui se tramait dans ma tête pendant que je fermais pas l'½il de la nuit ? Et puis c'est quoi cette histoire d'espionnage ? Cynthia, venue t'espionner ?
- Je sais ce que vous faites ensemble. Tu m'as menti... Sur tout. Gémis-je, étouffant un sanglot.
- Mais t'es tombée sur la tête ou quoi ! Railla-t-il. J'ai toujours été sincère ! Alors arrête ! Arrête ta putain de paranoïa ! 

Mes yeux se fermaient alors que ma main se portait contre ma bouche, étouffant les gémissements qui s'en échappaient. Parano, il me traitait de parano... 

- Tu ne comprendras jamais... Sanglotais-je.

Il fit volte-face avant de s'approcher de la fenêtre et s'y appuyer, perdant son regard empli de fatigue dans l'obscurité de la nuit. 

- Non, je comprends rien. Souffla-t-il en se frottant le visage. Ça me tue... 

Essuyant mes larmes d'un revers de main, je m'emparais de mes vêtements sur le bord de son lit, bien décidée à partir d'ici.

- Je rentre chez moi. Lançais-je en me tournant vers lui.
- C'est le déluge dehors ! Je te ramènerais dans la matinée. Fit-il en me montrant l'extérieur d'un geste de main.
- Je rentre chez moi ! Laisse-moi appeler quelqu'un ! Renchéris-je en fronçant les sourcils. 
- Ok, calme-toi ! Railla-t-il en se remettant debout. Le téléphone est dans la cuisine. Souffla-t-il finalement avant de sortir de la chambre.

Je lui emboîtais le pas, sortant à mon tour de la pièce. Cynthia était réveillée, assise sur le canapé sans dire le moindre mot. Castiel s'affalait à ses côtés avant de s'allumer nerveusement une cigarette, tirant frénétiquement des taffes tout en se frottant le visage. Il semblait perdu, exaspéré. Je l'étais tout autant que lui. Je n'arrivais pas à croire ce qu'il venait de se passer. Je m'emparais du téléphone afin de demander à Morgan de venir me chercher avant de partir me rhabiller dans la salle de bain. Je m'asseyais sur le rebord de sa baignoire, me prenant le visage entre les mains. Je ne savais plus quoi penser. Il était clair qu'il s'était foutu de moi depuis le début. Je ne pouvais plus lui faire confiance, et encore moins à cette fille... Ça faisait mal, ça faisait si mal de se sentir trahie. Les minutes s'écoulaient, je ne voulais pas sortir d'ici, je ne voulais pas être confrontée une fois de plus à lui. Une sonnerie vint me libérer de ce supplice. Je me relevais d'un bond avant de pousser la porte et me diriger dans l'entrée. Castiel y était déjà, tirant sur la poignée pour laisser apparaître Morgan sur le seuil. J'arrivais à sa hauteur avant de l'observer. Son regard était fatigué et bouffé par l'inquiétude. Ses cheveux étaient trempés, dégoulinants le long de son visage. Il s'apprêtait à ouvrir la bouche en me voyant quand il se fit pousser sur le côté. Je n'avais pas le temps de réagir que deux mains m'empoignèrent les bras, me secouant avec une telle poigne. Mes yeux s'écarquillaient quand je rencontrais ceux de mon père.

- Mais qu'est-ce qu'il t'a pris ! Lança-t-il, hors de lui. Je rentre tout juste et tu me fais déjà frôler la crise cardiaque !

J'étais secouée dans tous les sens, incapable de répondre, la bouche entrouverte et sous le choc. 

- T'es complètement folle ! Partir comme ça en pleine nuit ! Cria-t-il, ses yeux reflétant la rage.

J'étais terrorisée, je ne le reconnaissais plus. Ses doigts qui se plantaient dans ma peau me provoquaient une vive douleur. Je revoyais cette lueur dans son regard. La même lueur d'il y a trois ans, celle que je n'aurais jamais voulue revoir... 

- Chris ! Arrêtez ça ! S'interposa Morgan, le faisant lâcher son emprise.

Il s'éloignait enfin de moi, la respiration saccadée. Son visage était crispé sous la colère. Tout le monde semblait aussi choqué que moi. Castiel qui était à mes côtés avait assisté à la scène, impuissant. Une douce chaleur m'envahit alors, je pouvais sentir les bras de mon tuteur m'encercler avec douceur. Je me laissais aller, ne pouvant plus retenir la moindre émotions. 

- Je suis désolée... Sanglotais-je, la tête enfouie contre son torse.
- On va rentrer à la maison, c'est fini. Souffla-t-il près de mon oreille, une main caressant doucement mes cheveux. 

Il me détachait de son emprise avant de passer un bras autour de mon épaule, me faisant sortir de l'appartement. Il se tournait finalement vers Castiel avant de le gratifier d'un remerciement. Ce dernier ne répondit rien, plongeant son regard dans le mien. Je ne pourrais déchiffrer ce qui s'y reflétait. Je brisais ce contact en lui tournant le dos, m'en allant le c½ur lourd, le c½ur brisé. 

A suivre...
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#Posté le mercredi 30 septembre 2015 18:23

Modifié le samedi 17 octobre 2015 11:00

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titinyu, Posté le lundi 19 octobre 2015 18:51

C'était trop génial honnêtement j'ai adoré, aller la suite et la je serai vraiment heureuse je peux pas attendre sachant que je lie vite j'ai tout lue en 2 jour j'ai trop envie de savoir ce qui se passe après


Mycoeurette, Posté le mardi 13 octobre 2015 16:24

Bonsoir, je voulait te remercie de la fiction que tu à écrite et que tu nous fait partager, j ai beaucoup apprécié et j ai vraiment hâte de pouvoir lire. Très bien écrite elle est très prenante et emouvante, tu à su maîtriser ton sujet continue comme ça c super bis


rafxsulfus, Posté le jeudi 08 octobre 2015 14:13

J'adore ta fiction, j'ai passeais mon temps libre a le lire :) j'attends la suite avec impatience :)


ukyo2000, Posté le vendredi 02 octobre 2015 12:44

J adore ta fiction j'ai atte de lire la suite 😊


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    Création : 30/06/2015 à 15:34 Mise à jour : 04/05/2016 à 13:07

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